Une configuration d’îlot très dense, protégé de l’agitation urbaine, dans lequel nous avons recréé une ambiance de bourg avec ses épais buissons, de grands arbres, des ateliers en rez-de-chaussée, un jeu pour les enfants, des espaces de repos et une grande terrasse commune visible de la Place Guignier.
Ici, l’habiter s'organise autour de fonctions collectives pour offrir une plus-value aux logements colllectifs et aux villas urbaines.
La présence de logements collectifs donnant sur la Place Guignier et de villas urbaines en coeur d’ilot permet un déploiement de centralité intermédiaire, qui s'apparente à une déclinaison des échelles entre l’habitat collectif et individuel. Pour ce faire, il est important que le projet réussisse le raccord entre le quartier et son environnement. Il s’agit alors de proposer une transition d’échelles, du collectif à l’individuel, de la densité vers des respirations, par le jeu du maillage.
Ainsi le projet proposé développe deux stratégies:
Le projet cherche à répondre par les logements collectifs au skyline existant et développe des silhouettes signifiantes. Ceci permet d’établir un dialogue entre les gabarits autour de la Place Guignier et de rythmer la promenade paysagère jusqu’en coeur d’îlot. De cette façon s’instaurent des raccords aux bâtiments existants qui insèrent le projet dans son contexte urbain.
Le présent projet cherche à conjuguer les échelles et à proposer une silhouette animée en réponse à son environnement urbain.
Parallèlement il se raccorde à son contexte de villas urbaines de coeur d’ilot par la mise en place de logements T4 et T5 sous la forme de maisons en bande en duplex.. De cette manière, la petite échelle reste omniprésente dans le projet et apporte la richesse volumétrique.
Les espaces végétalisés (Place du Guignier et Coeur d’îlot) et les terrasses plantées deviennent des écrans boisés qui protègent des vents violents d’hiver, canalisent les brises d’été les plus polluées de la ville. Les feuillages absorbent des poussières émises par la circulation routière de la rue des Pyrénées et régénèrent la qualité de l’air en dégageant de l’oxygène. La biomasse infiltre le bâti comme une partie intégrante de l’habiter. L’objectif important, en ce faisant, est la préservation d’une unité, celle de l’harmonie et de la pertinence d’un ensemble cohérent.
Cette cohérence est également travaillée par une alternance d’enduit teinté lisse, de tôle ondulée et de verre opalescent tout en articulant des abords plantés et des espaces communs/terrasses recouverts de bois et de pavés. Le jeu d’imbrication de volumes crée des alternances de terrasses et de perspectives visuelles tout en préservant l’intimité de chacun. Ainsi l’immense terrasse commune située en R+1 (au dessus de l’Atelier) des logements collectifs sur la Place Guignier offre une perspective jusqu’en coeur d’îlot et une vue sur Paris.